Le
noyé
(Sabah, Safia et Sarah)
En passant un jour à côté du fleuve,
Nasreddine remarqua un attroupement.
Ils'approcha et vit un homme en train de se
noyer près du bord. Les gens lui criaient :
« Donne-nous ta main ! Donne-nous ta main ! »,
mais l'homme continuait à avaler de l'eau et
à se débattre désespérément, en refusant d'écouter
les conseils.
Nasreddine Hodia reconnut l'homme tout de suite.
« Poussez-vous, dit-il aux autres,
c'est mon voisin, et je le connais bien :
il est tellement avare qu'il ne donne jamais rien. »
Puis Nasreddine s'approcha du bord du fleuve et cria :
« Voisin ! Prends ma main ! »
Le voisin
s'accrocha à la main tendue,
sans hésiter, et fut sauvé de la noyade.